Depuis début juillet 2020, le Service d’Insertion par l’Activité Economique de Mlezi Maore réalise des travaux de lutte contre les espèces envahissantes et de reboisement des forêts de Mayotte, en partenariat avec le Service des Ressources Forestières (SRF) du Conseil Départemental et grâce au soutien du programme LIFE4BEST.

L’activité a débuté sur des parcelles départementales, en forêt de Bénara-Tchaourembo. Durant 9 mois, ce sont une dizaine de salariés en insertion, encadrés par Moussa, qui se sont rendus 3 jours par semaine sur le Mont Bénara pour délianer 2ha de forêt. Il s’agissait pour une bonne partie de zones de forêt dite « effondrée » où les lianes, particulièrement le Decalobanthus paltatus et Saba comorensis, ont complètement pris le dessus sur les lianes. Ces zones se retrouvent vierges une fois le travail de délianage réalisé et l’équipe s’est alors attelé à replanter des espèces indigènes sur environ 1ha.

Parcelle de forêt effondrée – juillet 2020

Ce travail de plantation n’a malheureusement pu se poursuivre comme il était initialement prévu. La saison des pluies étant particulièrement intense à Mayotte cette année, la piste forestière conduisant au site s’est fortement dégradée et il était devenu impossible à l’équipe de se rendre sur le chantier. Le SRF et Mlezi ont alors décidé de changer de site d’intervention afin que le temps de travail du chantier d’insertion contribue tout de même aux objectifs départementaux de restauration des forêts de Mayotte.

Parcelle de forêt effondrée après délianage – juillet 2020

Depuis début avril, l’équipe intervient sur un nouveau site situé dans les forêts du Mont Choungui. Là aussi l’équipe réalisera des travaux de lutte contre les espèces envahissantes, dans un premier temps sur une zone de 2ha. Il ne s’agit plus ici de lianes, mais principalement d’avocat marron.

Ce chantier est particulier car il est également mené en partenariat avec le Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (SPIP) de Mayotte. Ainsi, l’ensemble des personnes intervenant sur ce chantier sont des Personnes Placées Sous Main de Justice impliquées dans un projet de réinsertion. 19 personnes ont participé au projet depuis juillet 2020 et ont ainsi pu bénéficier d’un salaire fixe et de l’accompagnement nécessaire à la définition et à la concrétisation de leur projet professionnel. Sur les 8 personnes ayant quitté le chantier depuis juillet, trois ont trouvé un travail et deux sont parties suivre une formation professionnelle en lien avec leur projet.

L’équipe en train de ranger les rémanents – août 2020