Située en Guyane française, qui présente l’un des derniers blocs forestiers amazonien encore préservé, Saint-Laurent-du-Maroni, à travers sa biogéographie et son réseau hydrographique, est caractérisée par une diversité biologique et d’habitats importante. Les espaces naturels d’eau douce de cette commune subissent de fortes pressions anthropiques, de par son contexte socio-économique, avec notamment une explosion démographique marquée. Cette population Saint-laurentaise en plein essor est liée aux écosystèmes dulçaquicoles à travers ses déplacements et l’utilisation de la ressource halieutique.  Actuellement, un manque de sensibilisation à la protection de la nature de la population est identifié, avec un grand nombre de dépôts de déchets et d’hydrocarbures au sein des criques et du fleuve de Saint-Laurent-du-Maroni. Ces atteintes à l’environnement fragilisent grandement la fonctionnalité de l’écosystème dulçaquicole et les services qu’il rend à la société (zone de nurserie et de reproduction pour la ressource halieutique, zone tampon face aux intempéries etc.). Ces dégradations mettent également en péril la faune inféodée aux criques et aux fleuves avec notamment la présence d’espèces à forts enjeux de conservation à l’échelle du territoire, comme l’Autour à ventre gris (Accipiter poliogaster).

Au vu de ce contexte, la préservation de ce patrimoine naturel exceptionnel est intimement liée à la sensibilisation de la jeune génération saint-laurentaise à la biodiversité et à la thématique des déchets. Dans cette optique et en adéquation avec les objectifs LIFE 4BEST sélectionnés (la conservation de la biodiversité et des services écosystémiques, et l’utilisation durable de la biodiversité, des ressources naturelles et des services écosystémiques), le parcours Éco-֤Pagayeur va sensibiliser et éduquer les scolaires saint-laurentais au patrimoine naturel et culturel de leur commune, aux enjeux environnementaux propres au bassin du Maroni et aux pratiques écoresponsables.